Du 28 au 29 septembre 2022, s’est tenu à l’hôtel Galaxie de Dosso un atelier de renforcement des capacités des Défenseurs Commis d’Office (DCO) sur les mécanismes de plainte en matière pénale, les droits de l’homme susceptibles d’être violés et les voies de recours.

L’activité, organisé par l’ANAJJ avec l’appui financier du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme a regroupé une trentaine de participants composée de :

  • trois représentants de l’ANAJJ ;
  • deux représentant du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme ;
  • dix-huit (18) DCO provenant des neuf TGI en raison de deux par TGI (Arlit, Agadez, Diffa, Dosso, Konni, Maradi, Tahoua, Tillabéry et Zinder) ;
  • deux représentants du Ministère de la Justice ;
  • un représentant de la CNDH ;
  • deux représentants de la Direction Générale de la Police Nationale ;
  • deux représentants de l’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (ANDDH).

L’objectif de l’atelier étant le renforcement des capacités des DCO sur les mécanismes de plainte, les droits de l’homme susceptibles d’être violés et les voies de recours.

Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « renforcement des capacités des forces de sécurité intérieure sur le respect du droit international des droits de l’Homme dans les opérations d’application de la loi ».

Après les remerciements et salutations d’usage, la Directrice Générale de l'ANAJJ a rappelé que le Niger est un Etat de droit. A ce titre, il a toujours affirmé son attachement aux principes de la démocratie pluraliste et aux droits humains tels que définis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, le Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels de 1966 et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples de 1981.

De même, le Niger a ratifié la quasi-totalité des instruments juridiques internationaux et régionaux de promotion et de protection des droits de l’homme. Il a aussi adopté plusieurs textes nationaux censés protéger et promouvoir les droits de l’homme.

Cependant, malgré l’existence de ce dispositif juridique et institutionnel, force est de reconnaitre que les droits de l’homme ne sont pas toujours respectés dans la pratique. Parmi les causes de ce non-respect, nous avons notamment l’ignorance des textes et surtout des procédures par les citoyens qui ne savent pas toujours les voies et moyens à suivre en vue de se voir rendre justice.

La thématique revêt donc une importance toute particulière compte tenu de l’ignorance des textes et des procédures par la majorité de la population. Les mécanismes de plainte constituent une garantie fondamentale pour réparer les violations des droits de l’homme par la voie judiciaire. Elles constituent de ce fait, un rempart contre l’arbitraire et constituent un moyen de faire apaiser les tensions sociales. D’où l’objectif de cet atelier qu’est de renforcer la capacité opérationnelle des défenseurs commis d’office pour la défense des bénéficiaires d’assistance judiciaire devant les juridictions pénales en lien avec le respect des droits humains des bénéficiaires et l’exercice des voies de recours.

Elle a terminé son allocution par les remerciements à l’endroit du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme pour l’appui et l’accompagnement qu’il apporte sans cesse à la promotion et à la protection des Droits de l’Homme au Niger et a appelé les DCO à être plus attentif et à poser des questions afin de tirer le maximum de connaissances des différentes communications.